LesFrançais seraient-ils schizophrènes au volant? On peut se le demander à lalecture du 10e baromètre annuel de la conduite responsable,publié ce mercredi par la Fondation Vinci Autoroutes. Réalisée par Ipsos auprèsde 12.400 personnes dans onze pays européens entre le 28 février et le 9 marsdernier, cette enquête qui, pour la première fois, a interrogé les sondés surleur état d’esprit lorsqu’ils conduisent, livre des enseignements pour le moinssurprenants.
Ainsi unconducteur sur cinq (et même 28 % en Île-de-France) avoue «ne plus êtrevraiment la même personne lorsqu’il est au volant et s’estime plus nerveux,impulsif ou agressif que dans la vie quotidienne». Cela se manifeste pardes incivilités à l’égard des autres conducteurs qui viennent perturber saquiétude alors qu’il est enfermé dans son habitacle, une véritable bulle quil’isole de l’extérieur.
Parmi cesincivilités figurent les injures. 70 % des automobilistes français n’hésitentpas à insulter leurs congénères lorsqu’ils n’adoptent pas un comportementapproprié à leur goût. «La tendance des conducteurs à se sentir dansleur bulle lorsqu’ils sont au volant leur fait oublier la dimension collectivede la conduite et par là même les conséquences de leur comportement sur lesautres», souligne Bernadette Moreau, déléguée générale de la FondationVinci.
En règlegénérale, l’automobiliste, qu’il soit français ou européen, a une haute opinionde lui-même. «La grande majorité des Français se montrent trèsindulgents envers leur propre conduite, mais nettement moins envers celle desautres, fait remarquer Bernadette Moreau. Ainsi, 96 % desconducteurs français, 97 % des Européens, citent au moins un adjectif positifpour se décrire au volant alors qu’ils sont 89 % à citer au moins un adjectifnégatif pour décrire le comportement des autres.»
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