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Faire son marché
C’est ainsi que chaque matin je pris l’habitude de faire mes petites courses dès l’aube.
C’était un petit marché journalier en plein air, avec légumes, viandes, poissons, épices où toute autre sorte de victuaille allait remplir le panier des ménagères chinoises.
La fraicheur, tout le monde le sait, est primordiale dans la cuisine chinoise. Alors que la cuisine française est réputée pour être « l’art d’accommoder les restes » et de faire souvent « en fonction de ce qu’il… manque » dans le frigo.
J’aime à dire :
« Si j’avais du lard, je ferais bien une omelette au lard …. Mais je n’ai pas d’œuf. » … ou encore :
« Alors, je vais vous préparer un lapin à la moutarde, mais je n’ai que du poulet, alors je le ferai à la crème… puisqu’il n’y a pas assez de moutarde.»
Bon, bien sûr, j’exagère un peu … mais juste « un soupçon » !
J’eu le loisir d’acheter quelques légumes à une dame, assisse à même le sol, qui vendait juste quelques 3 ou 4 légumes différents. Sans doute sa production personnelle ou celle de la famille.
J’ai appris, grâce à elle, à compter avec les doigts. Le chiffre 6 m’avait particulièrement étonné car, en France, ce signe évoque le téléphone, tout comme le 7 ou 8 évoquera le révolver. Je ne m’en souviens plus maintenant car on ne compte pas comme ça de retour en France.
La façon chinoise, de s’exprimer, me semble si artistique, si compliquée et humaine à la fois. Loin de la logique cartésienne, rassurante et réductrice à la française. En chinois, il y a comme « un savoir d’initié », « une complicité avec l’interlocuteur », l’expression d’une « relation directe » très évocatrice : toujours « un Lien avec quelque chose », un passé, une histoire, une référence. Comme si, toujours, « tout était en tout … et réciproquement ».
Cette gentille paysanne ne parlait pas l’anglais et encore moins le français, bien sûr. Mais, de sourire en sourires, de gestes en gestes, nous nous comprenions. Tous deux démunis du langage de l’autre, c’est cette dimension si humaine et tant oubliée que je retrouvais en Chine.
Certes, il arrivait aussi que l’on ne daigne même pas répondre à une question que je posais en anglais. C’était comme si la personne avait juste entendu japper un chien, regardait à son endroit puis détournait sa tête aussitôt… avec cette calme indifférence que la Nature nous donne en exemple : ni pour, ni contre, pas plus, pas moins, sans amour, ni haine, transparent de part et d’autre, presque volontairement invisible. Au moins, ce n’est pas hypocrite, mais je ne l’ai vécu que 2 fois en un mois, et encore tout au plus.
Il est vrai que le commerce est primordial en Chine, avec tout le respect qu’on lui porte. Je regardais donc les passants gesticuler face aux marchands et leur déclamer mille mots, que je ne comprenais pas, avec des mélodies charmantes pour les convaincre d’un rabais, sans doute, ou d’un délai de paiement.
Aussi, j’allais voir le boucher « du coin ».
C’est une expression étonnante, on dit « du coin » …même s’il n’est pas vraiment « au coin de la rue », mais il est « dans le coin », c’est-à-dire, « dans les parages, aux environs, pas loin du lieu dont on parle ».
Revenons à nos moutons et à notre boucher, mon boucher. Ce fameux boucher dont j’essaie de vous entretenir, depuis déjà belle lurette, mais je n’ai fait que tourner autour du pot pour enfin vous parler de « mon pote à moi », mon boucher en viande porcine.
Sa boutique est ouverte sur la rue, le billot juste face au client qui se doit de stationner à même le trottoir. Pas de porte à pousser et on voit le boucher travailler de ses mains et de son large tranchet.
Malheureusement, je ne parle, ni écrit, le chinois. Alors mon amie chinoise, Jing Ya, m’avait accompagné à la seconde fois. Nous avions marqué, sur un papier, ce que je voulais et la façon dont je le voulais.
Au bout de 15 jours, nous étions devenus de grands amis, le boucher et moi. Il me faisait un prix d’ami, presque comme pour un autre chinois. Il est probable que je payais un peu plus cher, mais c’était très raisonnable et de qualité.
Ainsi, je pouvais faire de la cuisine française, principalement lyonnaise, avec cette charcutaille et viande de porc que le boucher me découpait à la demande.
J’espérais étonner mes convives chinois en leur préparant une cuisine de la Croix-Rousse, de Lyon, capitale de la gastronomie, où j’ai passé mon enfance.
J’ai vite compris qu’il était difficile d’étonner un chinois, en cuisine comme ailleurs : voilà presque 5000 ans que l’on mange de tout et que l’on invente sans relâche dans ce pays silencieux où l’on préfère les actes à la parole.
Rien à voir avec le pays latin d’où je viens : on y boit les paroles et savoure les bons mots… et menace presque, d’une grève, toute velléité d’action.
(A suivre ….)
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